Biographie

Née en 1944 à Chalon-sur-Saône, Florence de Ponthaud-Neyrat vit et travaille à Paris.

Elève à l’École des Beaux-Arts de Paris de 1971 à 1975, disciple des grand maîtres Etienne-Martin, César et Cardot, elle étudie la taille directe du marbre à Carrare avec Nino Bruschi. Elle travaille le marbre à Carrare, le bronze, le plâtre, la cire, le fer, le verre dans son atelier parisien et chez ses fondeurs du Massif Central et de la Haute-Saône. Florence trouve ses matériaux de base, branches, écorces, feuilles, coquillages, ses “trésors”… dans la nature, les yeux rivés au sol, qui parlent à son imagination et qu’elle assemble pour créer “ses enfants”. 

En 1975, elle fait la rencontre déterminante de Robert Couturier, élève de Maillol, qui lui conseille de changer de matériau et de dimensions. Elle expérimente alors à la sculpture monumentale, en pièce unique. Elle crée depuis 2000 des sculptures métaphoriques inspirées de la nature, en développant sa propre technique de création dite des « bois brûlés ».

Cette technique consiste à déposer « en couche » branches et écorces glanées lors de ses promenades au sein d’un châssis géant placé à l’horizontal, tel un gaufrier-étuve. Celui-ci, rempli de sable réfractaire silico-argileux est ensuite recouvert d’une couche de graphite, sur lesquels sont couchés les morceaux de nature. Les bois ainsi disposés, le gaufrier est refermé, et les voici entièrement calcinés à l’intérieur.

A la réouverture du gaufrier, les cendres consumées sont souffletées, et laissent apparaitre l’empreinte en creux des éléments brûlés, dans laquelle le bronze en fusion est coulé. Après refroidissement et décaissement du moule, les pièces de bronze en sont extraites, imitant à s’y tromper le bois. Florence récupère les différents éléments qu’elle assemble ensuite au chalumeau.  

En 2009, après la perte de sa mère, Florence enrichit son vocabulaire esthétique en se tournant vers l’art sacré et les grands mythes. Petit à petit, elle expérimente de nouveaux matériaux tels que la feuille d’or qu’elle associe au fer ou au bronze, le fil d’aluminium et l’inox, le verre, la pierre.

Fascinée et fortement inspirée par la nature, Florence lui donne vie au travers d’œuvres et de pièces répondant à ce qu’Alain-Gérard Slama (ancien président de l’ENS-Ulm, professeur et journaliste) définissait à son sujet comme « une esthétique du merveilleux », et titre de sa monographie parue en 2021 aux Editions El Viso. Depuis 2018, Florence a élargi son champ de création : les bijoux deviennent son “évasion”…

Entre 2015 et 2020 elle a régulièrement été exposée par la galerie Martel-Greiner et dans les salons internationaux à la BRAFA, au PAD Genève, au salon Art Elysées, etc. En 2019, une très grande rétrospective de son travail a lieu à la Mairie du 6e arrondissement. L’exposition, intitulée “L’Univers Poétique de Florence de Ponthaud-Neyrat” réunissait une centaine de sculptures, sous le commissariat de Didier Benesteau.  

En 2025, Florence de Ponthaud-Neyrat fait un don majeur à la Ville de Chalon, constitué de ses propres créations et d'œuvres acquises constituant sa collection privée. Elle décide également de participer à la rénovation d'un bâtiment d'exception datant du XIlle siècle : l'ancienne résidence des Carmes (aujourd'hui Hôtel de l'Europe). Ce lieu a pour vocation, outre d'accueillir en exposition les œuvres de Florence de Ponthaud-Neyrat et des pièces de sa collection privée sous forme de cabinet de curiosité, de développer des vocations et de soutenir les jeunes artistes dans leur processus de création, notamment par la création d'un prix artistique régional annuel de sculpture. Ce prix comprend une résidence et une dotation financière alimenté par le "fonds philanthropique Florence de Ponthaud-Neyrat au sein du Fonds de Dotation Transatlantique », qui a vocation à perdurer après le décès de sa créatrice, et contribue à pérenniser l’attribution de ce prix.

This technique involves placing branches collected during walks in layers inside a giant horizontal frame, like a waffle iron. Filled with refractory silica-clay sand, the branches are then covered with a layer of graphite. Then, when closed, the items are completely calcined inside.

When it’s reopened, the burnt ashes are blown away, revealing the imprint of the branches, into which molten bronze is poured. After cooling and removing the mold, the bronze pieces are extracted, imitating wood to perfection. Florence then assembles the elements with a blowtorch.

Born in 1944 in Chalon-sur-Saône, Florence de Ponthaud-Neurat lives and works in Paris. 

Florence studied at the Ecole des Beaux-Arts in Paris (1971 to 1975), disciple of the great masters César, Etienne-Martin and Cardot. She learned the direct carving of marble in Carrara with Nino Bruschi.

She works with marble in Carrara, bronze, soil, plaster, wax, iron, glass in her Parisian studio and at founderies in the Massif Central and Haute-Saône.

In 1975, she had a decisive encounter with Robert Couturier, a student of Maillol, who advised her to change her materials and dimensions. She then experimented monumental sculpture, in unique pieces. Since 2000, she has been creating metaphorical sculptures inspired by nature, developing her own creative technique known as “burnt wood.”

In 2009, after the loss of her mother, Florence enriched her aesthetic vocabulary by turning to sacred art and great myths. She experimented new materials such as gold leaf, which she combined with iron or bronze, aluminum wire and stainless steel, glass, and stone.

Fascinated and deeply inspired by nature, Florence brings it to life through works and pieces that reflect what Alain-Gérard Slama (former president of ENS-Ulm, professor, and journalist) defined as “an aesthetic of wonder,” the title of her monograph published in 2021 by Editions El Viso. Since 2018, Florence has expanded her field of creation: jewelry has become her “fantasy”...

Between 2015 and 2020, her work was regularly exhibited by the Martel-Greiner gallery and at international art fairs such as BRAFA, PAD Geneva, Art Elysées, etc. In 2019, a major retrospective of her work was held at the Mairie of the 6th arrondissement of Paris. The exhibition, entitled “The Poetic Universe of Florence de Ponthaud-Neyrat,” brought together around a hundred sculptures, curated by Didier Benesteau.

In 2025,
Florence de Ponthaud-Neyrat made a major donation to the City of Chalon, consisting of her own creations and acquired works from her private collection. She also decided to take part in the renovation of an exceptional building dating from the 11th century: the former residence of the Carmes (now the Hôtel de l'Europe). As well as exhibiting the works of Florence de Ponthaud-Neyrat and pieces from her private collection in the form of a cabinet of curiosities, the aim of this venue is to develop vocations and support young artists in their creative process, in particular through the creation of an annual regional art prize for sculpture. This prize includes a residency and a financial endowment provided by the “Florence de Ponthaud-Neyrat philanthropic fund within the Fonds de Dotation Transatlantique”, which is intended to continue after the death of its creator, and helps to ensure the long-term future of this prize.

Distinctions

Médaille de la Ville de Charenton-le-Pont

2009

2013

Chevalier de la Légion d’Honneur

2015

Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres

2016

Médaille de la Mairie du 6e arrondissement de Paris

2017

Citoyenne d’honneur de la Ville de Chalon-sur-Saône